Dans le contexte actuel inédit de confinement qui met la France à l’arrêt, certains continuent de travailler. Les chauffeurs routiers qui transportent 99% des biens de consommation français sont sur les routes, dans des conditions parfois compliquées : nous avons eu envie de leur donner la parole.

Je suis Lydia de la société “LT Transport”, et je travaille dans le transport depuis 17 ans. Nous possédons plusieurs véhicules et type de prestations comme de la messagerie par exemple. Mais nous proposons aussi des véhicules attitrés à des clients comme BMV. Enfin, nous faisons du transport d’un point A à un point B en grand régional ou dans la France entière.

Malgré ces différentes prestations et services, en ce moment nous vivons une situation compliquée mais nous nous adaptons. Nous utilisons le télétravail mais nous avons des chauffeurs à garder hors de l’eau ! On est sans activité et nous sollicitons des clients pour ne pas s’arrêter. Nous proposons le paiement à + de 60 jours. Mais nous savons que cette crise touche tous les secteurs !

Concernant l’aspect économique, pour les jeunes sociétés, 1 mois de galère c’est la clé sous la porte ! Nous avons payé les charges et les salaires ! Et concernant le gasoil, il y a des prix certes, mais il n’est pas beaucoup moins cher. Mais dans le secteur, nous n’avons pas de droit de retrait, même si deux chauffeurs se sont mis en arrêt maladie.

Les chauffeurs disent que le contexte est particulier. Il n’y a que des camions sur les routes, mais moins de retard et moins de bouchons. Les chauffeurs livrent avec masques et gants en limitant le contact pour ne pas être exposé.

On a besoin de concret pour être aidé : on veut du client, de l’affrètement ! Les quais sont vides. Les gens commandent beaucoup sur internet mais les délais sont plus longs. On commande beaucoup sur Amazon et chez les fournisseurs et le transport joue un rôle. Si Amazon restreint sont nombre de sous-traitants ils ne pourront pas assurer leur délai de livraison habituel !